Rencontre avec Olga Prinku, créatrice de l’art de la broderie de fleurs sur tulle.

La technique délicate et innovante d’Olga Prinku consiste à tisser des fleurs stabilisées dans une étoffe de tulle. Les fleurs séchées, le feuillage, les herbes et les baies sont tous présents dans son travail. Ces végétaux deviennent le fil conducteur de son art. De graphiste à artiste, Olga Prinku nous partage son expérience et le processus créatif qui l’a menée vers l’utilisation des fleurs séchées et stabilisées.

SecondNatur : Bonjour Olga, pouvez-vous décrire votre parcours ?

Olga Prinku : Je suis née en République de Moldavie et je vis maintenant dans le nord-est de l’Angleterre. Je suis graphiste de profession. Il y a quelques années, lorsque j’ai pris un congé pour fonder une famille, j’ai commencé à faire de la création artisanale comme passe-temps.

SN : Pouvez-vous nous parler de votre travail, de vos créations ?

OP : J’ai démarré avec la fabrication de couronnes florales, puis mon style a évolué. Un jour, je me suis demandé s’il serait possible d’utiliser des fleurs comme fil à broder. Et j’ai commencé à expérimenter. Il m’a fallu beaucoup tâtonner pour être satisfaite du résultat. Je teste de nombreuses techniques dans le but d’obtenir un résultat esthétique.

SN : D’où tirez-vous votre inspiration ?

OP : J’ai eu l’idée de broder avec des fleurs pour la première fois dans un rêve, après avoir travaillé sur une couronne en utilisant un tamis de jardin comme cadre. L’idée de combiner des fleurs avec des mailles devait me trotter dans la tête. Pour chaque nouvelle œuvre, l’inspiration vient habituellement de mes ballades dans la nature, que ce soit dans mon jardin ou à la campagne.

SN : Pourquoi travailler principalement avec des fleurs séchées ou stabilisées ?

OP : Quand j’ai essayé pour la première fois de broder avec des fleurs, j’ai utilisé des fleurs fraîches. Mais j’ai vite découvert qu’il n’est pas toujours possible de prédire la forme qu’elles prendront lorsqu’elles sécheront. J’ai constaté que j’avais des espaces et des trous qui apparaissaient dans le travail, ce qui semblait inesthétique. En travaillant avec des fleurs séchées ou stabilisées, je sais que leur forme et leur taille ne vont pas changer.

SN : Comment faites-vous l’expérience de l’écologie dans votre travail ?

OP : L’expérience de créer des œuvres d’art avec des fleurs me fait constamment penser à la façon dont les différents types de plantes s’assemblent visuellement. Je trouve que cela affine mes observations sur la manière dont elles interagissent dans la nature – je remarque beaucoup plus de détails durant mes promenades que je ne le faisais avant et je suis plus attentive au changement des saisons. Plus particulièrement, j’en suis venue à apprécier le fait que chaque étape de la vie d’une plante a sa propre beauté, du bourgeon à la fleur en passant par la gousse.

SN : Quelle est votre couleur préférée ? Votre fleur préférée ?

OP : Chaque fois que je commence une nouvelle pièce, j’ai généralement une palette de couleurs en tête. J’arrange les matériaux qui correspondent à cette palette et j’en choisis à mesure que je travaille. Mais je n’ai pas de couleur favorite. J’aime varier la palette d’un projet à l’autre. Pour ce qui est des fleurs avec lesquelles il est facile de composer, je dirai les hélichrysum, les rodanthes et les bleuets en particulier. Mes fleurs préférées à cultiver dans mon jardin sont les coquelicots et les delphiniums. Mais je trouve aussi de la beauté dans de nombreuses fleurs communes qui sont souvent négligées comme les marguerites, les pissenlits et les myosotis.

SN : Que pensez-vous de rendre l’art floral accessible au plus grand nombre ?

OP : Personnellement, je trouve très thérapeutique de créer avec des fleurs. Le processus est minutieux. Je peux me mettre dans un état méditatif, et ce pendant des heures. C’est toujours satisfaisant de voir un résultat différent à chaque pièce. J’ai entendu la même chose de personnes qui travaillent l’art floral et j’aimerais beaucoup contribuer à le rendre accessible au plus grand nombre. La technique est facile à apprendre avec un peu de patience et de pratique. Il n’y a donc aucune raison pour ne pas tenter l’expérience.

SN : Selon vous, quel rôle les plantes devraient-elles jouer dans notre société ?

OP : J’ai maintenant la chance de vivre dans un village où j’ai un jardin pour faire pousser des plantes, une variété de sentiers de promenade à proximité, des landes, des champs, des collines et des bois. Mais j’ai aussi vécu dans des villes. Je me rends compte que lorsque vous n’avez pas la nature à votre porte, il est important d’avoir des plantes et des créations florales autour de vous. Cela permet de se connecter avec le monde vivant, se rappeler que nous sommes tous ancrés dans la nature.

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Site Web // www.prinku.com


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