Une enseigne 100% végétale pour votre entreprise, cela vous semble futuriste ? Le lichen stabilisé, par exemple, ne demande que peu d’entretien et permet à Philippe Dupuy, fondateur d’Exaprint et Lettershop, de recréer votre signalétique dans des matières plus écologiques. Son parcours et ses engagements se retranscrivent dans sa manière de visualiser le monde du business. Il nous dit tout dans cette interview.
SecondNatur : Bonjour Philippe, pouvez-vous décrire votre parcours professionnel en quelques mots ?
Philippe Dupuy : En 1998, j’ai créé Exaprint, une imprimerie en ligne réservée aux professionnels des arts graphiques. Une merveilleuse aventure humaine avec l’esprit « start-up des années 2000 ». L’entreprise a rencontré une forte croissance et Exaprint est devenu en moins de dix ans leader en France sur son marché. J’ai cédé cette entreprise en 2012 et depuis cette date, je développe un nouveau concept nommé « Lettershop ».
SN : Pouvez-vous présenter le concept Lettershop ?
PD : L’idée est de proposer la possibilité aux entreprises de s’équiper facilement d’une enseigne intérieure ou extérieure dans des matières sympas et originales. Mettre en avant son image de marque, son logo dans ses locaux, habiller ses murs, salles de réunions, hall d’accueil, stand sur salon pro…
SN : Comment retraceriez-vous l’histoire de Lettershop en quelques mots ?
PD : Tout a démarré au départ par la création d’un produit original : Le « Logo végétal » avec la participation de Mikael NICOLAS le directeur et fondateur de la société MEAMEA. Nous avons par la suite amélioré l’offre en renforçant le choix des matières proposées et la mise en place d’un site e-commerce adapté à ces produits.
SN : Comment vous est venue l’idée d’intégrer des végétaux stabilisés dans vos logos ?
PD : À l’époque, Mikaël m’avait présenté ses mousses et lichens stabilisés. Étant dans le print depuis pas mal d’années, je me suis dit qu’il serait intéressant de trouver un produit combinant le monde du print et le végétal stabilisé. Du coup, le logo végétal est venu à nous naturellement.
SN : Depuis quand connaissez-vous les végétaux stabilisés ?
PD : Depuis la création de la société MEAMEA, vers 2004 je crois…
SN : Quelle importance accordez-vous à l’aspect écologique dans votre travail ?
PD : « L’homme se doit d’être le gardien de la nature, non son propriétaire » (Philippe Saint Marc). Du coup, on essaie de faire les choses bien. On n’est pas parfait, mais on se doit de limiter son impact environnemental. D’ailleurs, très prochainement, nous allons financer 1 arbre planté pour chaque commande sur le site Lettershop.
SN : Quel a été le plus gros défi de cette entreprise ?
PD : Adapter la vente de ce type de produit assez technique vers une vente en ligne. Simplifier l’offre et adapter notre service client dans cet objectif unique.
SN : Quelles sont les évolutions Lettershop à venir ?
PD : Poursuivre l’amélioration de la gamme avec des produits environnementaux… des matières naturelles ou à énergie solaire pour nos enseignes lumineuses… Et aussi la sortie d’un nouveau site internet dans quelques semaines.
SN : Qu’est-ce qui vous donne envie de vous lever le matin ?
PD : La vie. Je l’aime, ça me suffit !
SN : Qui vous a le plus inspiré ces 10 dernières années ?
PD : Je trouve de l’inspiration dans chaque personne. Je pense que l’on se construit de rencontres, d’échanges… Chaque individu sur terre inspire et est inspiré par un autre. Si je devais en citer un « connu », je dirais le DJ et producteur de musique Laurent Garnier.
SN : Quel film vous a le plus inspiré ?
PD : Brazil.
SN : Avez-vous une anecdote qui a changé votre vie professionnelle ?
PD : Lors du lancement de ma première activité. J’étais solo entrepreneur. J’avais toutes les casquettes. Un jour, un gros client appelle au téléphone de l’entreprise et demande le service comptabilité. Étant tout seul dans mon bureau à cette époque, j’ai répondu : « Ne quittez pas, je vous le passe »… J’ai mis le combiné à mon autre oreille et j’ai répondu en changeant un peu ma voix « Service comptabilité bonjour ! »… Dix ans plus tard, nous étions déjà + de 100 collaborateurs. Voilà une anecdote qui montre bien qu’il ne faut pas avoir peur de prendre des risques. Surtout quand on n’a rien à perdre et tout à gagner !
SN : Quel est votre dicton préféré ?
PD : J’en ai deux :
« Chaque jour compte ! »
« La vie passe si vite que, parfois, l’âme n’a pas le temps de vieillir… »
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