La technique par double immersion pour stabiliser les fleurs

Comme nous l’avions expliqué dans notre article précédent, la stabilisation par capillarité est particulièrement adaptée à la préservation des feuillages et des arbres. Néanmoins, contrairement à ce qui est dit sur certains sites Internet peu scrupuleux, ce n’est pas la solution idéale pour la stabilisation des fleurs. Nous allons donc vous présenter dans cet article la technique de stabilisation par double immersion idéale pour une majorité de fleurs.

Comment se déroule le processus par double immersion ?

La base pour la réussite du processus de stabilisation

Tout d’abord, il est nécessaire de travailler sur une matière première ultra-fraîche. C’est la raison pour laquelle, aujourd’hui, seuls les producteurs de roses fraîches sont à même de réaliser un produit fini optimal.

On coupe la tige en biais à quelques centimètres en dessous de la tête. Puis, on place la tête dans un godet en plastique qui épouse la forme de la fleur. Cela permet le maintien des pétales durant les différentes étapes du processus.

Comment se déroule le premier bain pour la fleur ?

La première immersion se fait dans un bain d’alcool pur. Attention, l’alcool doit être non dénaturé et sans traces aqueuses : il s’agit du même alcool qui sert à la distillation. Pour des raisons de sécurité, l’idéal est d’utiliser de l’éthanol. L’alternative économique est le méthanol, mais il dégage des vapeurs qui causent de sérieux dommages pulmonaires. Cette étape a pour effet de déshydrater la fleur tout en conservant sa forme originelle. Au passage, cette opération engendre une décoloration de la fleur qui prend une couleur champagne. Cette immersion dure 24 heures maximum.

Comment se déroule la suite du processus ?

Le jour suivant, on immerge les mêmes fleurs dans un bain permettant la réhydratation de la fleur. Ce bain est composé d’alcool, de propylène glycol, d’un tout petit peu de glycérine et de colorants alimentaires. La couleur de la rose sera définie par le colorant choisi. L’alcool fait office de catalyseur. Quant au propylène glycol, il se charge de pénétrer dans les pétales pour les réhydrater.

24 heures plus tard, les fleurs sont prêtes. Elles sont mises à sécher pendant une autre journée. On opère alors un dernier contrôle qualité et elles sont placées dans leur emballage final.

Notons que la technique de stabilisation des fleurs est également utilisée sur certaines feuilles, surtout par les Japonais.

Comment les couleurs prennent-elles vie dans la fleur ?

Comme pour la stabilisation par capillarité, les colorants sont alimentaires. Mais la technique de coloration ne s’arrête pas là. Il arrive parfois que l’on retravaille la couleur de la fleur post-processus afin d’obtenir des nuances, des dégradés, des cœurs de couleurs différentes. En bref, autant de méthodes pour se rapprocher au plus près des couleurs originales. On peut par ailleurs, comme avec la fleur fraîche, travailler sur des finitions plus originales comme le métallisé ou la poudre de diamant.

Quelles sont les variétés concernées par cette technique de stabilisation ?

Les variétés de fleurs utilisées divergent selon leur capacité à supporter le processus de stabilisation. Elles ont été identifiées comme offrant le meilleur comportement aux différents bains d’alcool et de tenue dans le temps. Par exemple, la plupart des producteurs équatoriens utilisent des roses de couleur roses. Nous ne pouvons pas divulguer les variétés concernées ici.

Quels sont les avantages et les contraintes de cette technique de stabilisation par double immersion ?

Il y a peu de risques d’échec. Une fois la variété et la bonne formulation trouvées, le risque est quasi nul. Cela exige toutefois que l’usine de production soit équipée à cet effet. Les cuves doivent être en Inox. Idéalement, on doit pouvoir contrôler les températures dans et hors des cuves, l’hydrométrie de la pièce, la densité des solutions dans les cuves. Les usines fiables filtrent leurs cuves pour récupérer les différents composants de la solution. Ce traitement permet d’obtenir un produit écologique en tous points.

Pourquoi les producteurs de plantes stabilisées sont aussi producteurs de fleurs fraîches ?

Les producteurs de fleurs stabilisées sont généralement d’anciens producteurs de fleurs coupées. La production de fleurs stabilisées sécurise leurs tarifs de vente. Cela permet de vendre l’intégralité de la production. De plus, cela évite l’effet « course contre-la-montre » des fleurs fraîches.

La plupart sont d’Amérique du Sud, principalement en Colombie et Équateur comme notre fournisseur Kiara flowers. Il en existe également au Kenya, au Japon et en Chine. L’équipe SecondFlor a visité une grande partie de ces usines et a pu constater sur place la fiabilité des installations, des processus, des capacités de production, mais aussi les conditions de travail des ouvriers sur place.

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