Rencontre avec Maryse Gilbert, créatrice de bijoux en végétaux stabilisés.

Maryse Gilbert

Avec Le Bijou végétal, Maryse Gilbert a créé un concept unique de boucles d’oreilles végétalisées. De responsable des ressources humaines à créatrice de bijoux, Maryse Gilbert a su tirer parti de ses rencontres et de ses expériences pour innover à l’aide de végétaux vivants ou stabilisés. Découvrez son parcours et l’origine de sa marque dans cette interview.

Secondnatur : Bonjour Maryse. Pouvez-vous nous raconter les débuts de Bijou Végétal?
Maryse Gilbert-Guillon: Mon histoire avec Bijou Végétal, c’est aussi l’histoire d’une reconversion professionnelle. J’étais responsable des ressources humaines pendant 15 ans et je voulais me réorienter sans vraiment savoir vers quoi aller. J’ai un ami qui est le dirigeant de la société Radis & Capucine. Il avait dans la tête depuis quelques années de vouloir développer des bijoux avec des végétaux vivants. L’idée première, c’était de porter un pot de culture sur soi. Il avait la possibilité d’avoir un terreau qui ne goutte pas, qui ne salit pas les vêtements, et qui hydrate énormément la plante. On en a beaucoup parlé. Puis, on s’est lancé le pari tous les deux, ainsi qu’une amie qui s’est éloignée du projet depuis. On allait créer un bijou avec une plante vivante à l’intérieur !  J’ai donc travaillé sur ce projet. On a créé le site internet et toute une gamme pour Janvier 2015, date de notre premier salon. Il fallait qu’on remplisse notre stand de 18m2, et on l’a fait !

S.N. : Comment en êtes-vous arrivée à utiliser des plantes stabilisées?
M.G.G : On a eu de très bonnes retombées du salon en termes de communication. On a fait le buzz, c’était le stand à venir voir ! Cependant au niveau des commandes, ce n’était pas la même histoire. Le problème de l’entretien était un frein énorme pour les acheteurs. On a eu une période de réflexion et c’est là que j’ai commencé à m’intéresser au stabilisé. J’avais déjà un peu de lichen dans ma collection mais à part ça, je ne connaissais rien d’autre. Après un second salon en septembre 2015, on a vraiment élargi la gamme du stabilisé. On a tout de suite vu la différence en termes d’intérêts et d’achats, on avait beaucoup plus de commandes.

S.N. : Vous utilisez des plantes stabilisées, mais continuez-vous à travailler avec des plantes vivantes?
M.G.G. : Tout à fait car ça reste l’identité de Bijou Végétal. Les deux se croisent assez bien. Les professionnels aiment le stabilisé pour des questions d’esthétiques et de facilité de vente. Ils nous en achètent beaucoup plus. Mais on a toujours les amoureux du vivant. Ils achètent en tant que particuliers et préfèrent des bijoux avec des végétaux vivants.

S.N. : Que dites-vous à vos clients pour l’entretien de vos bijoux?
M.G.G. : Nos bijoux sont dans un écrin accompagnés d’une petite notice. Pour les stabilisés, on explique qu’il faut éviter de les mettre au soleil et bien les ranger dans leur boite après utilisation. Mais ils ne nécessitent aucun entretien. Alors que pour les végétaux vivants, on offre une petite pipette pour les arroser ainsi qu’un sachet de lichen stabilisé pour que le client puisse remplacer la plante quand elle est morte. On propose aussi de remplacer gratuitement le végétal vivant s’ils le souhaitent, par un autre végétal vivant. Si on fait tout ça, c’est dans le but de rassurer. On s’est rendu compte que le stabilisé était quand même assez mal connu. Entre le stabilisé et l’artificiel, il y a beaucoup d’amalgames.

S.N. : Vous utilisez des roses stabilisées pour certains de vos bijoux. Comment se passent leur manipulation et leur travail?
M.G.G. : J’achète le modèle S des roses stabilisées. Au départ, je n’arrivais pas à travailler la rose dans certains supports et notamment la boucle d’oreille pour laquelle la cavité du bijou est très petite. À force de persévérer, j’ai réussi à retravailler la rose, pétale par pétale, pour qu’il y ait une reconstitution de minis roses à l’intérieur de la cavité du bijou. C’est un véritable savoir-faire. C’est énormément de minutie, beaucoup de patience et de travail. Il est impossible d’industrialiser notre travail, chaque bijou est unique et fait dans nos ateliers à Angers. On est assez Made In France en fait (rires).

S.N. : Quelles sont vos sources d’inspiration?
M.G.G. : Je m’inspire beaucoup de l’univers de la mode, je suis énormément ce qu’il se passe. J’ai aussi commencé à travailler avec une styliste de haute couture pour avoir un œil un peu plus mode et tendance. Je m’intéresse également beaucoup au travail des fleuristes, à l’art floral et aux Kokedama. J’ai d’ailleurs rencontré Adrien Bénard qui m’inspire beaucoup.

S.N. : Qu’est-ce qui marque principalement le parcours de Bijou Végétal?
M.G.G : Cette reconversion a suscité beaucoup de rencontres. La première avec mon ami de Radis & Capucine, c’est lui qui m’a permis d’avoir une liberté de création. Je me suis aussi rendue chez SecondFlor, j’ai beaucoup discuté avec Mikaël Nicolas. Ce sont des rencontres qui marquent mon parcours. Les rencontres sont essentielles pour moi et font partie du parcours Bijou Végétal.

Site web / / /   http://www.bijou-vegetal.com/

QUELQUES BIJOUX

 
 

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